BIRAM SENE, DIRECTEUR GENERAL DES ELECTIONS: UN BRILLANT MAGISTRAT A LA TETE DE LA DGE

Ancien Directeur de la Formation et de la communication à la DGE, Biram Sène, est le premier magistrat à occuper la fonction de Directeur Général de cette prestigieuse institution. Le natif de Mbellacadiao, est un brillant sujet fait d’un bois rare. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.

En 2019, le Sénégal s’achemine vers sa première élection présidentielle avec un parrainage citoyen qui met partis politiques et indépendants sur le même pied d’égalité. Le 19 avril 2018, l’Assemblée nationale est en surchauffe, avec une série d’arrestations d’opposants et d’activistes qui protestaient contre cette loi qui ne fait pas l’objet de consensus.

L’opposition soupçonne le parti au pouvoir d’user de stratagèmes pour éliminer de potentiels candidats. La vérification et le contrôle sont confiés au Conseil constitutionnel.

Du filtre, il ne reste que 5 candidats qui vont s’affronter. Alors, pour rassurer et montrer sa bonne foi, le Président du
Conseil constitutionnel de l’époque, Papa Oumar Sakho entreprend une campagne de communication et d’explication
en invitant les médias à Saly.

Pour rappel, Biram Sène était à l’époque parmi les assistants du Conseil Constitutionnel. Devant un parterre de
personnalités, il avait séduit l’assistance par sa pédagogie net sa maitrise du système (fichier et parrainage). Connu pour sa rigueur, sa perspicacité, sa persévérance, son professionnalisme et son engagement, Biram Sène est décrit par ses proches collaborateurs comme une personne honnête, un travailleur sérieux et infatigable dans ce qu’il fait quotidiennement.

Jeune substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar, sous l’autorité, à l’époque, de l’actuel Ministre de la Justice, garde des sceaux, Ousmane Diagne, il avait eu l’insigne honneur de prononcer le discours d’usage de l’Audience solennelle de Rentrée des cours et tribunaux, le 12 janvier 2016.

Avec l’éloquence, il avait traité un sujet d’actualité autour du thème : «Les collectivités locales et le contrôle de légalité». Peut-être bien que le « Code général des collectivités territoriales annoté», qu’il a coécrit avec Léopold Wade, en 2023, publié aux éditions L’Harmattan Sénégal, était un signe annonciateur et une suite logique ! Et ce n’es pas son seul livre, lui qui demeure et reste un assoiffé de connaissances.

Titulaire d’un D.E.A. en Droit public général, doctorant, chargé de cours à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de Dakar, à l’École supérieure polytechnique (Esp) de Dakar et à l’École nationale de Police, Biram Sène, est un brillant formateur et un pédagogue averti. Parmi ses publications figure, «Le contentieux administratif : Essai de liste des actes susceptibles et des actes insusceptibles de recours pour excès de pouvoir».

L’universitaire Biram Sène est doublé d’un chercheur et producteur scientifique fécond dans sa discipline. Avec son ancien collègue et ami, Adama Traoré, magistrat devenu avocat, il a publié un recueil pour rendre moins pénible l’accès à la législation foncière et domaniale avec «Recueil de textes fonciers et domaniaux», 1ère Edition 2013 et 2e édition publiée en 2019 préfacées par le Professeur Abdoulaye Dièye. Il est revenu à la charge avec son ami inséparable, Adama Traoré pour rédiger un chefd’œuvre intitulé : «Code électoral annoté, 2024», précédé de «Code des douanes du Sénégal annoté», édition 2022, avec Adama Traoré et Dr Malick Faye. En 2018, il publie avec Amadou Dicko Mballo et Mamadou Birane Wane, «Justice militaire, recueil de textes annoté», préfacé par le Général Meissa Niang et édité par la maison d’édition ABIS…

Expert de statut international, Biram Sène est consulté et conseille plusieurs organes et institutions nationales ou internationales en matière juridique ou électorale. Originaire de Thiaba, dans la commune de Mbellacadiao, une collectivité territoriale nichée dans le département de Fatick, ce sérère bon teint a fait ses études au lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack où il a obtenu son bac avant d’être orienté à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il aime bien rappeler au sujet du système électoral que : «Le processus électoral sénégalais, bien que cité en exemple, n’est pas, en effet, parfait. Les constants efforts pour être au niveau des standards internationaux en matière de transparence et de sincérité, semblent être ignorés de la part d’une classe politique et de citoyens toujours plus exigeants», avait-il déclaré aux participants de l’atelier sur le système électoral organisé par le Forum civil. C’est que Biram Sène est un expert chevronné et un formateur reconnu en la matière électorale. Il a conduit plusieurs formations de haut niveau en matière de révision des listes électorales, sur les parrainages, sur l’efficacité judiciaire, entre autres. Biram Sène ambitionne avec ses équipes, de porter la Dge au sommet de son art, au moment où le Sénégal pourrait selon certains observateurs, passer au modèle d’une autorité indépendante avec une Ceni qui se chargerait du processus électoral, donc un organe indépendant du ministère de l’Intérieur. Face à la prolifération des partis politiques, qui seront bientôt 400, Biram Sène certifie que le parrainage est un système qui n’est pas mauvais mais qu’il faut parfaire progressivement.

A l’ombre du Général Jean Baptiste Tine, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Biram Sène, Directeur Général des Elections, à la tête d’une équipe compétente et dévouée, abat un travail remarquable au service de son pays. Assurément, l’administration électorale est entre de bonnes mains. Des mains expertes, celle d’un sachant doublé d’un pratiquant du droit électoral, épris de droit, mais aussi de justice, parce qu’universitaire et magistrat à la fois. Celle d’un haut fonctionnaire qui, sorti des cours et tribunaux, connait et maîtrise les arcanes des rouages de l’Etat, tout en étant en contact avec les acteurs politiques et les citoyens. Avec Biram Sène à la tête, la DGE ne serait point au centre de controverse et accusations d’instrument administratif politisé et instrumentalisé.

Abdoulaye Fofana SECK

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