Mali : Fahad Ag Almahmoud et plusieurs chefs rebelles tués lors de frappes aériennes à Tinzaouatène

Le dimanche 1er décembre 2024, l’armée malienne a mené une série de frappes aériennes ciblées sur la localité de Tinzaouatène, située à quelques centaines de mètres de la frontière algérienne. Utilisant des drones de précision, cette opération visait des membres du Front de Libération de l’Azawad (FLA), un nouveau mouvement politico-militaire formé la veille par d’anciens leaders rebelles. L’attaque a eu des conséquences dramatiques pour ce groupe récemment constitué, avec la mort de plusieurs de ses figures emblématiques.

À l’aube, les FAMA, Forces Armées Maliennes ont mené des frappes de grande envergure qui ont ciblé les responsables du FLA, dont certains des plus hauts dirigeants du mouvement. Le Front de Libération de l’Azawad (FLA), qui a émergé le 30 novembre après la dissolution du Cadre Stratégique pour la Défense du Peuple de l’Azawad (CSP-DPA), aurait pour objectif de fédérer les groupes armés touaregs sous une même bannière afin de défendre les intérêts de la région de l’Azawad. Cependant, cette opération a porté un coup sévère à cette nouvelle coalition.

Parmi les personnalités tuées lors des frappes, on retrouve Fahad Ag Almahmoud, ancien secrétaire général du Groupe Autodéfense Touareg Imghad et Alliés (GATIA), qui a défrayé la chronique en rejoignant les séparatistes après des divergences avec la transition malienne. Des leaders tels que Choghib Ag Attaher, ancien député de Kidal, Albaraka Ag Alfaki, notable de la communauté Idnane, ainsi que Sidi Ag Baye, Mohamed Ag Acherif, Mossa Ag Baye et Bachar Ag Ahmad, tous cadres du mouvement, ont également perdu la vie dans cette attaque. Le FLA a confirmé la perte de ces figures dans un communiqué, les qualifiant de « martyrs de la cause Azawadienne ».

Cette frappe aérienne, qui survient à peine un jour après la création du FLA, vient sérieusement compromettre les ambitions du groupe, qui cherchait à établir une force unifiée pour la défense de l’Azawad et à obtenir une reconnaissance politique pour cette région du nord du Mali. Le timing de l’attaque, aussi rapide que décisif, prive ce mouvement de ses principaux leaders et laisse planer des doutes sur sa capacité à perdurer.

Cette opération marque une victoire stratégique pour l’armée malienne, qui renforce ainsi sa position face aux groupes armés touaregs et djihadistes du nord du pays. En outre, les frappes semblent également répondre à l’embuscade de juillet 2024, où les rebelles avaient infligé une sévère défaite à l’armée malienne aux portes de Tinzaouatène, mettant en lumière la complexité et l’intensité du conflit dans cette région.

Cette attaque témoigne bien de la détermination de Bamako à affaiblir les groupes armés et à renforcer son autorité sur le territoire. Le FLA, tout comme ses prédécesseurs, se trouve désormais dans une position difficile, son avenir incertain après la perte de plusieurs de ses dirigeants clés.

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